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 Léon Ender

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Léon Ender
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Léon Ender


Nombre de messages : 117
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Age du perso : Dans les huit cent ans
Profession : Chasseur de vampires, de lycans, d'humains, de termites, de rats...
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MessageSujet: Léon Ender   Léon Ender EmptyDim 11 Mai - 23:07

    FICHE PERSO



    __IDENTITY CAR°

    Nom : Ender
    Prénom : Léon
    Âge : Dur à dire. Dans les huit siècles.
    Profession: Chasseur de vampires, de lycans, et de tout ce qui se chasse en général.
    Groupe : Les Chasseurs.


    Caractère : Léon Ender est quelqu’un de particulier. Il n’est pas spécialement compliqué à cerner, pourtant, pour peu que l’on accepte tout l’invraisemblable qu’il renferme, mais c’est cet invraisemblable même qui le rend insaisissable pour un esprit académique.
    D’abord, il n’aime pas qu’on lui donne des ordres. Il a fait avec pendant longtemps, pendant tout le temps où il a servi à l’armée de son vivant et quand il a travaillé comme mercenaire ensuite, car même s’il avait la puissance de dix hommes, il n’aurait eu aucune crédibilité en proposant ses services seuls. Mais depuis qu’il n’a plus à se plier aux règles des autres, c’est comme de revivre : impensable de lui enlever.
    Il n’aime pas la religion non plus. Pour lui, c’est une invention des humains pour borner d’autres humains, pour les contrôler plus aisément, leur imposer des règles idiotes et puériles qu’il ne souffrirait jamais de respecter. Mais après tout, les humains, pour ce qu’il en a à faire…
    Il aime donc la liberté, les grands espaces, et ce qui est dénué de vie en général. Pas les mort-vivants hein, mais plutôt, les déserts. Oh, intellectuellement, il sait qu’un désert est vivant. Mais ça ne se voit pas. Intellectuellement, il sait bien des choses. Il sait que les vampires sont emmenés à disparaître dans les temps futurs comme il sut que les chevaliers étaient emmenés à chuter lourdement de leur piédestal, mais l’illusion de la mort est si réaliste qu’il en aime profondément les déserts. S’il devait un jour s’installer, ce serait dans un désert. Mais il ne s’installerait jamais, ou alors, dans tout le désert. Pour rester libre de ses mouvements.
    Il ne supporte pas non plus qu’on le contredise. Il a toujours raison. Et ce pour une raison simple : les autres ont toujours tort. Il est imbu de lui-même, mais, est-ce qu’il n’y a pas de quoi ? Quoi qu’il fasse, qu’est-ce qu’il risque ? De se faire lapider ? Transpercer le corps de multiples lances ? Il a l’habitude ! Il est au-dessus du monde et ne le craint pas. Il est nostalgique de la peur et de la douleur. Pas la terreur qu’il a éprouvée en voyant les fusils semer la mort à Castillon, mais une peur plus commune, la peur des fantômes, la peur du noir, la peur de mourir, celle de tomber en courant sous la pluie. Et la douleur… Elle lui manque tellement que c’en est une obsession. Le soir, parfois, il ressort ce poignard avec son chapelet, et le passe le long de son corps, jouissant de sa douleur. Le lendemain, il n’y parait plus. Il a du mal à comprendre pourquoi les gens ont si peur de la mort. A chaque occasion, il réitère son expérience sur un inconnu, choisi parfaitement au hasard, sans distinction de phénotype ou de rang, et chaque fois, alors qu’il leur montre chaque facette de ses plaisirs solitaires, il n’obtient que la terreur et la haine. Les hommes n’aiment pas souffrir. Alors il les tue. Mais il les fait quand même souffrir ! Car, s’il aime sa souffrance, il aime tout autant celle des autres.
    De plus, il est borné. Rien ne le fera dériver de sa route. S’il s’est fixé un objectif, mieux vaut lui céder le passage, car il fonce dans le tas, et ça passe ou ça casse. Il est doté d’une incommensurable volonté, et est prêt à out surmonter pour arriver à son objectif.
    Il méprise la faiblesse et la couardise. Il ne se satisfait que la victoire. Une défaite est impensable, un accord est aberrant. Il n’a pas spécialement besoin de se nourrir de sang, pas du tout, en fait, puisqu’il est à moitié humain. Mais il aime ça. Profondément. Le goût ferreux du sang. Sa texture incomparable. Comme du coulis à la vie.
    Outre cela, Léon est quelqu’un de très perspicace. Pour borné et obtus qu’il soit, il a quand même un esprit d’analyse très poussé, et ne se laisse pas avoir facilement. Il ne réfléchit pas toujours avant d’agir, mais il ne perd pas une occasion de porter un coup décisif. Il est également plus instruit que la majorité des hommes, avec un goût très prononcé pour les connaissances dont il ne saurait se lasser. Le savoir est la seule chose qui tarisse sa soif à part le sang et la douleur.
    Ai-je déjà dit qu’il était orgueilleux au possible ? Sautez du haut de son ego, et vous mourrez de soif avant de toucher le sol…
    Physique : Léon, jeune homme de huit cent ans, est plutôt grand, environ un mètre quatre-vingt-dix, avec une musculature qu’il a rigoureusement entretenue au fil de sa vie, motivé par le seul but de retrouver la redoutable Mao. Mais plus que son apparence, c’est son regard qui peut sembler impressionnant. Après huit cent ans à regarder le monde tourner, on pourrait se dire qu’il a acquis la sagesse inhérente à ce qui vivent mais ne meurent pas. Il n’en est rien. Son regard est celui d’un jeune homme. Celui d’un homme pour qui le temps s’est arrêté à trente ans, depuis qu’il s’est lancé dans cette course folle aux basques d’une vampire. Pour redevenir plus pragmatique, ses yeux sont bleus, bleu bombardier, perçants, et dérangeants, car on dirait qu’ils ont oublié ce qu’est la peur. Ils ont même oublié, qu’ils étaient le miroir de l’âme.
    Léon a le visage pointu, sans la grâce des vampires, mais en restant tout de même séduisant. Il est encadré de cheveux bruns et toujours coiffés avec une régularité presque maniaque ; ils lui arrivent à la nuque. Il a des lèvres charnues, plus sanguines que celles de l’être humain lambda sans l’être autant que ces vieux vampires qui ont vu les empires croitre et s’effondrer.
    Ses mains sont rendues calleuses par le maniement intensif des armes, si intensif que le calle lui permet d’utiliser sa flamber en demie-épée à mains nues, chose qu’il ne fait que rarement, car sa condition lui permet aussi de la manier à une main.
    Il a le regard légèrement exalté, surtout quand il s’abandonne sans chercher à se dissimuler, ce qui tend à donner une impression de dangerosité, d’attention suspecte.


    __YOU!°
    Prénom/Surnom(s) : Alexandre
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    Des commentaires sur le forum ? Juju a un très bon sens de l’esthétique…Ouai…Joli. Marchera-t-il mieux qu’avant ?
    Comment avez-vous connu le forum ? I’m your God !
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MessageSujet: Re: Léon Ender   Léon Ender EmptyDim 11 Mai - 23:08

Histoire :
Il y a mille ans environ, l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne de France se faisait attaquer. Plus tard, on dirait que ce fut par les Sarazins, et, gloire en soit rendue à Dieu, Roland chef des paladins de sa Majesté les y repoussa, soufflant ses dernières expiration dans son corps tout en chargeant, Durandal levée et couverte du sang des impies, puis finalement s’abaissant sur un rocher, car mieux valait briser Durandal que de la laisser choir aux mains des mécréants, mais ce fut la roche et non le divin acier qui se brisa, et la Terre en deux s’ouvrit alors que le paladin succombait finalement au poids des armes de ces barbares. Mais ils n’eurent pas l’occasion de s’emparer de la très sainte relique, car l’invincible armée de Charlemagne, alertée par le son puissant du cor de Roland.
Malheureusement pour Roland, l’Histoire se souvient avec plus d’exactitude ce qu’il advint. En fait de Sarazins assoiffés de sang, ce furent des Vascons bien plus pragmatiques, seulement intéressés par l’aspect mercantile d’une bataille, soit, par le pillage. Roland ne souffla pas dans son cor à s’en briser les cordes vocales, non, ce fut un héraut qui se chargea de cette tâche lourde de responsabilités, tandis que Roland chargeait avec les chevaliers. Durandal ne pourfendit pas les grands méchants par paquets de dix, et la faille qu’elle créa dans le sol était déjà là bien des siècles avant l’armée de Roland.
Quoi qu’il en soit, l’armée de Roland se fit massacrer. Pour vivre heureux, vivons cachés. Rien ne fut plus vrai en cet instant de débauche de sang. Car les seuls survivants furent ceux qui trouvèrent matière à se dissimuler. Comme moi.
Simple troufion, ce qu’il se fait de plus bas dans la hiérarchie militaire, mais j’étais loin d’être le seul. Quand ces prétentieux de chevaliers se furent faits décimés, il ne resta plus que la piétaille, et là, tout d’un coup livrés à nous-mêmes, nous avions deux choix : mourir l’arme à la main et sauver l’honneur, ou mourir en tentant de s’enfuir, comme un couard. J’ai choisi de me cacher, comme un homme intelligent. Je plongeai dans une fissure perpendiculaire à la Brèche de Roland, y courus accroupi et ressortis finalement la tête derrière un buisson pour admirer le carnage. Mes frères d’armes tombaient l’un après l’autre – ce qui ne me faisait pas vraiment de peine – tandis que leurs adversaires semblaient passer entre les lames. Et c’est là que commence ma déchéance. Car si nous n’étions pour la plupart que des paysans présents en vertu de l’ost, nous étions quand-même mieux équipés que ces va-nu-pieds. D’abord, les chevaliers en armure s’étaient fait trucider, et maintenant la piétaille, en jaques et avec de bonnes épées de guerre à une main. Face à des types qui pour certains n’avaient que des guenilles sur le dos et un gourdin…Qui plus est moins nombreux ? Non, impossible que nous perdions contre ça. Je ne pus donc m’empêcher de tout enregistrer dans mon esprit en ébullition.
Et il y eut cette femme qui s’y imprima en lettres de feu. Une adolescente, moitié plus jeune que moi, mais une vraie diablesse, qui se battait avec la grâce d’une hirondelle au cœur d’une tourmente. Mais avec la puissance sourde et brutale d’un ours blessé à mort. Sa lame virevoltait en éclairs argentés, mais quand elle frappait, elle emportait les protections et les vies en une fois, brisant les os et taillant le tissu rembourré. En cet instant, je fus convaincu qu’elle aurait pu gagner la bataille à elle seule.
Et j’en tombai éperdument amoureux.
Néanmoins, doutant de la réciprocité de ces sentiments, je jugeai plus sûr de me déclarer une autre fois.
Son bras était tâché de sang, et il me fallut plusieurs longues minutes pour comprendre que c’était le sien. Jusqu’à ce que tout soit fini, je restai obnubilé par les goutes incarnat qui chutaient à leur gré du vêtement souillé. Elle finit par l’arracher, alourdi qu’il était de sang. Je me promis d’aller le récupérer.
Quand tout fut fini, c’est ce que je fis, sans prêter la moindre attention à la poignée d’autres survivants. Je pris le vêtement dans mes mains, elles se tâchèrent de l’humeur cramoisie. Il rôdait une odeur de fer, mais aussi, un relent d’inhumanité. Quelque chose d’insondable et d’inimitable.
Pour bien m’en imprégner, et parce que cette fragrance me faisait purement fantasmer, je passai ma langue sur le tissu rêche, sentant le sang encore liquide s’y déposer. La saveur se fit plus forte tandis que je léchais le sang de cette démoniaque beauté.
Quand je la reverrais, j’en étais sûre, je la reconnaitrais en l’instant.

Et le temps fila, cet océan en pleine tempête, comme le disaient certains princes perses. J’eus le temps d’apprendre bien des choses. Car je me rendis compte bien vite que, non seulement je ne vieillissais pas, mais en plus, j’étais plus fort. A Roncevaux, je maniais un fléau. Dix ans plus tard, je me battais avec une Morgenstern, et ce avec l’aisance qu’aurait un bandit de grands chemins à jouer avec sa dague.
Dix années durent encore passer avant que je ne sois capable de dépasser la limite humaine. J’arrivai à un point où il était clair que ma force n’était pas naturelle. J’avais cinquante cycles et l’aspect d’un homme qui en accusait trente, et je soulevais des rochers que l’on faisait communément rouler sur un lit de rondins.
Bien évidemment, je me fis mercenaire. Car dans l’armée, tous les soldats gagnaient la même paie, aussi je préférai la vie pas toujours trépidante des compagnes de mercenaires. J’eus ainsi l’honneur, grand bien m’en fasse, de participer à toutes les grandes guerres qui furent. Un jour je tuais les mécréants de Sarazins en Espagne, et le lendemain je tranchais du chien de chrétien sur le même champ de bataille. Le Moyen-Âge, comme on l’appellerait par la suite, bien que je ne le sache pas encore, est une période où l’emploi ne manque pas pour les guerriers itinérants. Je voyageai à travers les plaines d’Asie jusqu’à ce pays où se lève le Soleil. Je traversai l’empire Sarazin Musulman où j’appris les sciences. Il était intéressant de voir comme la vision des sciences variait d’une culture à l’autre. Au sud de la Méditerranée, elle était bien différente qu’au nord. Au sud, on pensait que les sciences servaient la marche du monde, et les califes s’entouraient de savants. Au nord, dans ma mère patrie la belle France, seule primait la religion, et la science stagnait.
J’eus aussi le loisir d’en apprendre beaucoup sur les techniques d’armement. Je me révélai dés le début piètre archer. Pourtant, j’étais plus rapide, plus fort et plus aguerri que n’importe quel homme. Mais, impossible de viser juste. A l’arc. Car en contrepartie, à la francisque, j’excellais. Ce fut la seule arme de jet que j’utilisasse pendant un moment.

Chose assez exceptionnelle, je fis les neuf croisades. Je dois bien être le seul homme à avoir réalisé cela. Pas toujours dans le même cas, cependant. Mais malgré mes pérégrinations tout autour du monde connu, je ne sus retrouver ma dulcinée. Pourtant, Dieu m’est témoin que je n’ai jamais perdu espoir, que partout où j’allais, je restais à l’affût du moindre détail. Mais rien. J’aimais un fantôme qui ne me le rendait pas. Le lambeau de vêtement qu’elle m’avait légué le plus involontairement du monde avait vu le sang de plusieurs royaumes le maculer, pourtant, avec plaisir, je voyais toujours que le temps passant seul le sang de la belle perdurait.
S’il avait perdu sa viscosité, il gardait toute son odeur et tout son goût, incomparables. Je ne cessais de m’entrainer, car je désirais pouvoir survivre le temps de me déclarer quand je la verrais. Je m’étais perfectionné. Je lisais dans les gestes de mes adversaires ce qu’ils allaient faire. Je frappais vite et fort. Je me rôdais, compensant le talent inné de nos braves héros par l’expérience d’un homme plusieurs fois centenaire.
Au début du quatorzième siècle, j’eus le plaisir de voir que la suprématie sur les champs de bataille revenait enfin aux fantassins, avec l’arrivée des piquiers, mais aussi des armées de métier, au contraire des osts paysans présents jusqu’ici.
Si un roi avait eu la bonne idée de me demander, il est bien entendu que j’aurais pu lui dire d’utiliser des piquiers face à l’infanterie, j’avais déjà eu le temps d’y penser. Et pour les armées de métier, ça semblait logique aussi, mais les mortels ne savaient pas prendre le recul nécessaire. Je m’en étais rendu compte, le temps passant. Ça faisait maintenant un moment que je m’étais déconnecté de la « mortalité ». Après tout, n’étais-je pas bien au-dessus de ces banals humains ?
Après les Eperons d’Or, ce furent Crécy puis Azincourt qui sonnèrent le glas de la cavalerie avec l’avènement des terribles arcs longs anglais. Eux qui traversaient les armures, pour moi, ils n’étaient que des démangeaisons. On ne s’habitue jamais vraiment à la douleur, quoi qu’en dise le plus fanfaron des vétérans. Mais on finit par la laisser couler sur soi, sans y penser : on la ressent toujours, mais elle n’affecte plus nos sens ou notre réflexion. J’aurais du mourir des milliers de fois. Je restai pourtant en vie, retirant les armes de mon corps meurtri.
En mille cent trente-neuf (léger retour en arrière), un conseil, le concile de Latran, interdit l’usage d’arbalètes à ressort mécanique. Trop dangereuses hein ? Personne ne respecta jamais cette interdiction, et pour ma part, plus de cent ans plus tard, j’en repris le concept pour l’améliorer un peu. Je me fournis en grande partie chez les italiens, ce qui fait que mon arme ne différait guère de celle qui équipait les mercenaires génois, mais je fis mettre en place un système de rechargement tendant la corde à la main, ce qui était tout à fait impossible pour un être normalement constitué. Il me fallut de fait porter des gants de cuir très solides, pour éviter que la corde n’entame mes chaires, mais l’effort ne présentait pas de problème particulier.
Je m’équipai ainsi d’un armement regroupant plusieurs siècles de métallurgie. Une flamberge espadon, un cimeterre, une Morgenstern, une arbalète, et quelques dague. Que du bonheur en somme. Un temps, j’envisageai d’emmener une magnifique hache papillon malencontreusement égarée sur un champ de bataille en Empire Germanique, mais je jugeai que ça risquait de devenir encombrant.
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MessageSujet: Re: Léon Ender   Léon Ender EmptyDim 11 Mai - 23:08

Je fus pris de peur pour la première fois depuis sept siècles à Castillon. A cette occasion, je me rendis compte que le monde qui se mouvait lentement et que j’observais avec complaisance avait changé. La guerre n’était plus la même, et surtout, subitement, plus la mienne.
Ces armes qui crachèrent le feu sur ceux pour qui je travaillais m’horrifièrent. Alors que j’avais résisté à tant de blessures mortelles que je ne les comptais plus (mon cœur même comportait plusieurs cicatrices). Pourtant quelque chose changea définitivement ma vie. Castillon et ses fusils me donnaient envie de quitter le mercenariat (dommage, on s’amusait bien jusque là), mais ce qui m’y décida, ce fut l’argent.
Je ne sais pas pourquoi, un beau jour, un homme dans une rue m’agressa. C’était une petite ruelle, sombre, et nous fûmes seuls, moi, l’homme, et ses deux complices. Il me présenta un couteau en me disant de lui filer mon or si je tenais à la vie.
« C’est une arme bénite, pensai-je. »
Je le savais avant même de regarder le couteau. Quand je le vis, je me rendis simplement compte que c’était un couteau, avec un chapelet accroché à la garde. Mais sa vue me dérangea. Ces trois hommes qui m’encerclaient, j’aurais pu les tuer sans problèmes, même sans mes armes restées dans une hôtellerie, mais voilà, le poignard bénit.
-Non, rétorquai-je d’une voix sourde à leurs ordres.
L’homme ne se fit pas prier pour passer à l’attaque. J’allais lui attraper le poignet, le briser, pour finalement lui exploser son petit crâne d’enfoiré sur le mur d’en face. Mais je ne le fis pas. Le chapelet. Il m’obnubilait. Et la lame entailla mon buste, s’enfonçant obliquement au niveau de mon plexus solaire. Je poussai un cri qui dut bien retentir dans tout le royaume alors que l’homme reculait, et qu’un de ses comparses m’envoyait un coup de poing qui me fit valser.
Je n’avais plus connu ça depuis tellement longtemps…La lame dans mon corps menaçait d’emporter ma vie. Elle allait le faire. Je voulus l’attraper, mais elle me brûla les doigts. Un talon vint écraser ma tête contre le sol tandis que je me vidais de mon sang. Autour de mon cou, le haillon tâché du sang de la belle inconnue se recouvrait également du mien. La douleur était intenable. La pleine lune s’immisça entre le faîte des bâtiments bordant la ruelle. Eclat argenté. Spasme de douleur. Chapelet. Douleur. Mort. Déconnecté. L’Inconnue. Il y eut un tintement. La pointe de botte dans ma bouche n’eut guère d’autre effet que de faire valser mes dents de devant. J’eus un petit rire à travers le sang et l’émail. Le talon appuya un peu plus sur ma tempe, pivotant pour m’arracher la peau. Le poignard, sans doute volé, gisait piteusement sur le dallage.
Le craquement fut des plus sinistres. Presque autant que le cri qui lui succéda. La cheville toujours posée contre ma tempe venait de se désagréger entre mes doigts. Elle était molle et l’homme criait. Je souris. Un large sourire dégoulinant de sang. D’une traction violente je disloquai également le genou de mon ami, le laissant choir au sol dans un concert de hurlements. Pour ma part, je baignais toujours dans mon sang. Un coup de pied partit de nouveau vers ma bouche. Il y resta coincé, entre mes dents. Je resserrai ma prise et le cuir céda, puis la chaire et les os. Je sentis distinctement ce délicieux goût de sang. Quoi que celui-ci fut un peu gâté. J’arrachai complétement le bout du pied de ce salopard, qui chuta mais ne toucha jamais le sol. Ma main fusa vers son visage, et mon visage collé contre le sien, je lui éclatai son crâne contre le sol, dans une humeur rouge et rose piquetée de blanc de sang, de cervelle et d’os. Je recommençai plusieurs fois jusqu’à ce que la moitié de ce crâne répugnant soit disloqué, et ce sans cesser de le fixer. J’espérais qu’il puisse me voir, m’admirer. Dans ma fureur, mes doigts finirent par avoir raison de la solidité de ce crâne, et il se retrouva en morceaux dans la paume de ma main. Le troisième homme était déjà loin. En cinq bonds, j’étais sur lui. J’arrachai sa gorge tendre d’un coup de dents, me délectant de sa peur.
Puis je retournai au premier. Lui était toujours à terre et toujours hurlant. Je posai un doigt en travers de ses lèvres que je fermai de force avec mon autre main. Il ne semblait pas exactement d’accord, cependant, je ne lui demandais pas à proprement parler son avis.

-Chut chut chut mon vieux. Tu ne voudrais pas gâcher un si bel instant hein ?

Je me penchai sur lui, appuyant tendrement sur sa jambe blessée. Il voulut hurler. Ses lèvres éclatèrent entre mon pouce et mon indexe. J’eus un petit rire.

-Désolé, mauvaise jambe, jubilai-je en caressant son autre jambe, tendrement, comme aurait pu le faire sa maîtresse.

Sauf que j’étais un homme. Non. Tout concordait parmi les légendes que je connaissais pour dire que j’étais plus que ça. Pas humain. Pas vampire. Les deux à la fois.
Ma main fit pression sur sa rotule et celle-là aussi explosa. Il pleurait maintenant, et son visage était barbouillé de sang. Je pris le poignard par terre. Il ne me brûla pas. La curiosité me poussa à l’appliquer sur ma blessure, et là, la brûlure me reprit. Bon à savoir, ça. Les armes saintes ne m’affectaient tant qu’elles ne s’immisçaient pas directement dans mon corps. En allait-il de même avec l’eau bénite ? Allez savoir.
Quoi qu’il en soit, je pris conscience du fait que j’appréciais cette douleur. Depuis des siècles que je souffrais perpétuellement ou presque, j’avais fini par considérer la douleur comme mon pain quotidien. Là, il en allait autrement. C’était une douleur vivace, brûlante. Je passai le poignard le long de mon torse. Il y dessina une ligne sanglante. Je sentis un frisson me parcourir, mes poiles se hérisser. Quand je la verrais…Oui, quand je verrais enfin ma moitié, je lui ferais goûter à ça. Elle, comprendrait. Le bandit, lui, semblait plutôt dégouté. Je souris en le fixant.
Il avait encore des choses à apprendre en matière de dégout. Mes lèvres plongèrent sur les siennes et ma langue les força. Il tenta de se débattre. Le poignard dessinait des arabesques incarnat sur son torse. J’attrapai sa langue entre mes dents, et les y enfonçai, et tira, et sa langue finit par s’arracher. Je souris en reculant ma tête de la sienne. Dieux, que cet homme était écœurant. Je préférais encore les femmes. Mais la simple vision de la peur et de la douleur dans ses yeux justifiait l’épreuve de son haleine. Je recrachai sa langue sur lui. Passai la mienne sur son cou, puis y fis racler mes dents. Avant de les y enfoncer. J’aspirai un maximum de sang sans le tuer. Il finit cependant par succomber. Je me nettoyai avec ses vêtements et partis. Je me rendis également compte d’une chose : je n’avais plus jamais visité un lieu saint depuis des siècles. Depuis Roncevaux. Même pendant les croisades…
Et j’avais une certitude : ma belle était comme moi, mais en plus évoluée encore. Le stade ultime de la vie.

J’eus enfin une piste probante. Vers la fin du quinzième siècle, je pus remonter la piste des contes et légendes de vampires, qui me conduisit en Transylvanie. Elle se fit de plus en plus précise alors que je m’approchais de ce pays.
Plusieurs personnes me dirent la connaître d’après un dessin d’elle. Je trouvai bientôt des champs de bataille. Et mes premiers vampires. Ils ne me reconnaissaient pas comme l’un des leurs, aussi dus-je les tuer. Les lycans réagirent de même. Je me rendis compte que mon armement n’était pas adapté, fis fondre les lames de mes armes en un alliage d’argent et de métal, toujours solide. Il en alla de même pour la Morgenstern, et les carreaux. J’avais des flacons d’eau bénite sur moi (j’évitais de la toucher à mains nues), et je gardais le poignard et son chapelet. Quant au tissu de ma belle, il reprit rapidement sa prime teinte, et il ne resta plus que le sang de l’Inconnue. Je le portais toujours en foulard.
Je remontai la piste de l’Inconnue jusque dans les Carpates, où la situation fut bien différente de ce à quoi je m’attendais, et les vampires, comme les lycans, bien plus nombreux. Pour gagner ma vie, je me fis chasseur, car ce métier m’allait à ravir, mais je ne perdais pas l’espoir de rencontrer ma promise.
Insaisissable telle le vent, elle se nommait Mao Van Woodsen. Et je la trouverais.
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